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Rose, tes belles fleurs nouvelles
Sont les faveurs des damoiselles ;
Rose, tes boutons odoreux
Sont les graces des amoureux.

Rose, mon cœur, Rose, ma vie,
Rose, si tu as quelque envie
De me guérir de mon ennui,
Ma Rose, va-t’en aujourd’hui
Saluer ma belle Charite,
Et dis-lui que je t’ai écrite
En la faveur de son printems.
 
Écoute, Rose, ne prétends
Te loger au sein de la belle ;
J’en suis jaloux, viens, je t’appelle :
Écoute, Rose, n’y va pas.
Que serois-tu près ses appas ?
Soutiendrois-tu l’ardente flamme
Qui sort des beaux yeux de ma dame ?


ODE II.


Ma maîtresse douce, humaine,
Dedans la claire fontaine
Lave son teint gracieux,
Et le flambeau de ses yeux ;

Et, sans pompeuse vêture,
Elle n’a d’autre parure
Qu’un candide accoutrement
Qui reçoit d’elle ornement.