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sur-le-Mein en 1619 ; celle-ci contient en outre la traduction des cent emblèmes en latin, en espagnol, en italien, en allemand, en anglais et en flamand. Les deux éditions sont d’ailleurs ornées de gravures ou vignettes représentant le sujet allégorique de chaque emblème.

Pour mettre nos lecteurs à portée de juger du style de mademoiselle Georgette de Montenay, nous rapportons un de ses emblèmes, pris au hasard :


emblème.


Les grands larrons du monde méprisés,
Ont tant sappé cette grand’forteresse
De Babilon et ses appuis brisés,
Qu’elle va choir pour un peu que la presse
Le vent d’en haut qui commence à souffler.
Sortez, enfans, voici qu’elle succombe.
Le feu s’étend ; Babilon à bas tombe,
Sans que jamais puisse se redresser.

Après les emblèmes viennent six sonnets, dont deux sont adressés à la reine et les autres au gouverneur du prince de Navarre, depuis Henri IV. Ces sonnets sont suivis d’une allégorie en forme d’épître, et dont voici le passage le plus saillant.

J’ai vu sous le soleil combattre deux montagnes.

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(Ces montagnes combattent pour conserver son livre.)

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