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Clotilde de Surville vécut presque centenaire et composa beaucoup d’autres poésies. Ses ouvrages se distinguent par l’esprit, par la naïveté, par la grâce, par l’élévation et la délicatesse des sentiments ; ils peignent surtout l’amour d’une manière aussi vive que pénétrante.


NOTE DE LA NOTICE.


Ce n’est qu’avec une extrême réserve que nous donnons quelques-unes des poésies attribuées à Clotilde de Surville dans des recueils publiés en 1823 et 1826. L’authenticité d’une partie au moins de ces poésies a été contestée assez récemment par un membre de l’Académie française. Clotilde parait réellement ne pas avoir été aussi féconde en œuvres poétiques que le prétendent ses éditeurs. Quelques-uns des morceaux qu’on lui attribue peuvent appartenir à des femmes-auteurs de son temps ; d’autres morceaux pourraient bien avoir été imités ; nous émettons cette dernière opinion, parce que nous avons remarqué une certaine disparité de style, de langage ou d’expressions entre plusieurs de ces poèmes.

Les œuvres de Clotilde de Surville, tant en vers qu’en prose, ont été publiées en 1823 par M. Ch. Vanderbourg, et en 1826 par MM. Ch. Nodier et de Roujoux.

Il faut voir d’ailleurs l’article intitulé Littérature de la Décade philosophique du 30 messidor an IX, où l’on démontre que les poésies attribuées à Clotilde de Sur-