Page:Busoni - Chefs-d’œuvre poétiques des dames françaises, 1841.djvu/357

Cette page a été validée par deux contributeurs.
329
DES DAMES FRANÇAISES.


Objet qui causes ma souffrance,
Toi qui m’enlèves mon repos,
Toi qui défends à l’espérance
De venir soulager mes maux ;
Tu t’abuses si tu peux croire
Me rebuter par ta froideur :
La constance est comme la gloire ;
Elle grandit dans le malheur.

Ta victime, proscrite, errante,
Ira, de climats en climats,
Fatiguer de sa voix mourante
L’écho que tu n’entendras pas :
Quelques remords pourront, peut-être,
Un jour te ramener vers moi ;
Et, lorsque j’aurai cessé d’être,
Tu me croiras digne de toi.


A M. DE * * *,

SUR LE SÉJOUR DE PARIS.


Marquis, je ne vois pas comment
Dans cette cité misérable,
Où le plaisir est un tourment,
Dont la fatigue nous accable,
Tu peux trouver quelque agrément.
Des désœuvrés de nos ruelles
Préférerois-tu les pavots
Aux fleurs, aux plantes immortelles
Dont Mars ceint le front des héros ?
Voudrois-tu, tristement tranquille,