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À M. BAILLY,
DE L’ACADÉMIE DES SCIENCES,
en recevant de lui le présent de ses lettres sur l’atlantide de platon.


 
Qu’il est beau de suivre les traces
De ce philosophe vanté,
Qui faisoit à la vérité
Parler le langage des Graces !
Rien n’échappe à la faulx du tems.
De Platon partageant la gloire,
Vous sondez l’abîme des ans,
Et vous montrez ce qu’il faut croire.
Il parloit aux Athéniens,
Peuple léger, frivole, aimable :
Pour instruire un peuple semblable.
Vos talens égalent les siens.
Chaque vérité qu’il suppose,
Vous la prouvez élégamment :
Je retrouve dans votre prose
De la sienne tout l’agrément ;
Et tout m’oblige en ce moment
De croire à la métempsycose…
D’y croire, au moins, en vous lisant.
Qu’elle est rare, votre science !
Elle disparoît sous les fleurs
Dont l’embellit votre éloquence,
Et désarme ainsi les censeurs.
Que j’aime surtout la peinture