Page:Busoni - Chefs-d’œuvre poétiques des dames françaises, 1841.djvu/283

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


À M. BAILLY,
DE L’ACADÉMIE DES SCIENCES,
sur son histoire de l’astronomie ancienne et moderne.


Ô toi dont le savoir étonne,
Mais qui sais, en l’ornant de fleurs,
Instruire et charmer tes lecteurs,
Bailly, que la gloire environne ;
Ton style enchanteur et profond,
Des lauriers qui couvrent ton front,
Te promet la triple couronne.
Le public déjà te la donne.
Du Musée où brillaient jadis
Mairan, Voltaire et les Corneilles,
La palme est due à tes merveilles.
Le Lycée, où nos érudits
Du vieux tems vantent les écrits,
Garde un prix pour tes doctes veilles.
Dès long-tems tes noms sont inscrits
Dans la savante Académie.
Là, ton œil, que guide Uranie,
Des fastes primitifs instruit,
Lit dans l’oubli du tems qui fuit ;
Et si ta sublime magie
À voir l’avenir te conduit,
Sous tes crayons, malgré l’envie,
Les traits peints au regard séduit,
Y prendront la forme et la vie ;
Une Sibylle le prédit,
La prédiction est accomplie,
Tout est possible à ton génie.