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Ô toi, qui de moi-même as voulu triompher,
Vraie et pure Amitié, viens me favoriser ;
Oui, viens, protége-moi, sois ma seule fortune :
Qu’une bonté de cœur, une ame peu commune,
Me fassent des amis dont la société
Soit à jamais pour moi joie et félicité




MESDAMES D’USSÉ ET DE SIMIANE.


Pauline-Adhémar de Monteil de Grignan, marquise de Simiane, petite-fille de la marquise de Sévigné. Née à Paris en 1674, morte en 1737.


LETTRE
de madame d’ussé à madame de simiane,
en li envoyant du tabac.


Je n’ai point oublié que vous m’avez choisie
Pour satisfaire un de vos sens ;
C’est un des plus indifférents
Pour les plaisirs de cette vie.
Aussi, malgré les bruits que de vous on publie,
Si vous eussiez formé l’envie
De les rendre tous bien contents,
Je crois que votre cœur, dans cette fantaisie,