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Son cœur paroît sensible au berger qu’elle enchante ;
Et sans amour encore il feint de s’enflammer
C’est toujours par-là qu’une amante
Voit si son berger sait aimer.

C’est dans le calme heureux de son indifférence,
Qu’elle dispose alors son cœur pour son berger.
L’amour éprouvé, la constance,
Font fuir la crainte et le danger.

Un cœur ne peut tenir contre un cœur qui l’adore ;
Après l’épreuve il vient un précieux moment ;
On l’aime, il aime plus encore,
Pour payer son retardement.

Heureux donc un berger tendre, prudent et sage,
Qui sait peindre le feu d’un véritable amour !
Sa bergère en reçoit l’hommage,
Et lui peint le sien à son tour.

Quand un amant est sûr d’une pleine victoire,
Son âme oublie alors ses soucis, sa langueur ;
Il ne rappelle à sa mémoire
Que le charme d’être vainqueur.


LA MODÉRATION ET LES INGRATS.

épigramme.


Doris a fait un roman amusant,
Sage, semé de traits curieux de l’histoire.
D’anecdotes qui font sa gloire,
Loué du journaliste et goûté du savant.