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Et glace de sa froide haleine
Les herbes qui croissent autour.

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À ces mots on entend un son mélodieux ;
L’Amour et les Plaisirs, accourus en ces lieux,
Sont suivis des Beaux-Arts, et leurs divins génies,
Par de charmantes symphonies.
Célèbrent de Louis les exploits glorieux.
Plusieurs couvrent de fleurs un superbe trophée,
Où d’illustres captifs paroissent dans les fers ;
D’autres dansent au son de l’instrument qu’Orphée
Prit jadis pour fléchir le maître des Enfers.
D’une savante main, la divine Peinture,
À tracer ses vertus occupe son repos.
Pour laisser à jamais à la race future,
Entre les mains du Temps ces glorieux dépôts.
Elle dépeint le Rhin sur son flottant empire,
Epouvanté de voir que ses flots orgueilleux
Fléchissent sous les pas d’un Roi victorieux,
Que toute la nature admire.
Jadis ce fleuve audacieux,
Loin de céder à la frayeur commune,
Quand les tyrans de l’univers
Aux Germains apportoient des fers.
Arrêta sur ses bords César et sa fortune.

Mais déjà le père du jour,
Abandonnant ces lieux, s’était caché dans l’onde ;
Ou plutôt ce dieu plein d’amour
Echauffoit de ses feux l’autre moitié du monde.
Déjà de sa charmante sœur
Brilloit la clarté sans chaleur.
Au travers d’une foible nue,