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Quel autre, dans l’avenir,
Nous sera plus honorable ?
Que notre sexe à jamais
Voue à Sapho désormais
Son encens et ses services ;
Qu’il l’aime éternellement,
Et qu’elle en soit les délices,
Comme elle en est l’ornement.

Mais ta couronne achevée
T’invite à la recevoir.
Nymphe, qu’un rare savoir
A sur toute autre élevée ;
Vois ces lauriers enlacés.
Qui, sous tes pas ramassés,
Forment ici ta guirlande ;
Moins verts les ont nos guerriers ;
Et mépriser cette offrande,
C’est mépriser les lauriers.


RÉPONSE

A L’ILLUSTRE SECRÉTAIRE DES DAMES,

QUEL QU’IL PUISSE ÊTRE.


D’où viennent ces lauriers si verts, si précieux ?
Sortent-ils de la terre, on tombent-ils des cieux ?
Et d’où partent ces vers pleins d’esprit et de grâce,
Dont le tour délicat tous les autres efface.
Généreux inconnu, pourquoi vous cachez-vous ?
Le plaisir d’obliger est un plaisir si doux !