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Le cœur le plus indolent.
Vous, dont l’ame indifférente
Ne connoît aucun souci,
Pour l’avoir toujours contente,
Profitez de tout ceci ;
Et, quelqu’espoir qui vous tente,
Ne venez jamais ici.


A MES ENFANTS.


Dans ces prés fleuris
Qu’arrose la Seine,
Cherchez qui vous mène,
Mes chères brebis.
J’ai fait, pour vous rendre
Le destin plus doux,
Ce qu’on peut attendre
D’une amitié tendre ;
Mais son long courroux
Détruit, empoisonne
Tous mes soins pour vous,
Et vous abandonne
Aux fureurs des loups.
Seriez-vous leur proie,
Aimable troupeau ?
Vous, de ce hameau
L’honneur et la joie ;
Vous qui, gras et beaux,
Me donniez sans cesse,
Sur l’herbette épaisse,
Des plaisirs nouveaux.