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je n’ai pas eu le temps de vérifier), je ne saurais admettre, p. 38 et 39 : « Subditum prælato suo obedientem ex rectâ intentione, meritoriè agere, QUAMVIS MATERIALITER AGAT CONTRA LEGEM DEI[1]. » L’obéissance passive ne saurait être poussée à ce point, du moins en thèse générale.

III. P. 46. Comment admettre qu’une fille croira commettre un péché en ne pas abandonnant sa mère gravement malade pour aller à la messe ? « Catharina, die festo, assistens matri graviter ægrotæ putat se peccare, sive desertâ matre missæ intersit, sive neglectâ missâ penes matrem domi maneat !!![2] »

IV. P. 47-55 se retrouve la doctrine du probabilisme : « De conscientiâ et opinione probabili. » La théorie du probabilisme pose la question de savoir si une loi, de l’existence ou de l’extension de laquelle on a lieu de douter, parce qu’il n’a pas plu à la sagesse de Dieu de prévenir ou de dissiper ce doute, est suffisamment promulguée pour être obligatoire. Ainsi, si

  1. « Le subordonné obéissant dans une bonne intention à son chef, agit méritoirement, quoique par le fait il agisse contre la loi de Dieu. »
  2. « Catherine, dans un jour de fête, soignant sa mère gravement malade, croit commettre un péché, soit qu’abandonnant sa mère elle assiste à la messe, soit que négligeant la messe elle reste à la maison auprès de sa mère. »