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PRÉFACE.

« au compte exact qu’en a donné Yyàsa, fils de Satyavatî ; ce sont : le Màfsya, le Màrkandèya, le Bhavichyat » le Bhàgavata, le Brfthma, le Brahmânda, le Brahmavâîvarta, le Vâmana, le Vâyavîya, le Vâichnava, le VftrAha, TÂgnêya, le Nflrada, le Pàdma, le L&igga, le Gâruda, le KAurma et le Skânda(^). Le Mâtsya, qui est le premier, a quatorze mille stances ; le Mâri^andéya, qui est si merveilleux, en a neuf mille. Les solitaires, qui connaissent la vérité, en comptent, dans le Bhavichyat, quatorze mille cinq cents ; le saint Bhâgavata en a dix-huit mille, et le Puràna de BrahmA en a dix mille. Le Brahmânda en a douze mille cent, et Ton en donne dix-huit mille au Brahmavâivarta. Le PurAna nonrnié Yâmana en a dix mille, le Vâyavîya six cents, et le Yâichnava, qui est singulièrement merveilleux, en a vingt-trois mille. Le VArâha, qui ne Test pas moins, en a vingt-quatre mille, et le Puràna d’Agni en a seize mille. L’excellent Nârada est donné comme en ayant vingt-cinq mille, et celui qui s’appelle Pàdma, et qui est très-étendu, en a cinquante-cinq mille. Le Puràna, extrêmement développé, du Ligga, en a onze mille, et le Gàruda, qui est exposé par Hari, en a dix-neuf mille.. Le Puràna, raconté par Kûrma, a dix-sept mille stances, et le Skànda, qui est singulièrement merveilleux, en a quatre-vingt-un mille (2). Je viens, sage vertueux, de t’exposer en détail le compte des

^ Cest à M. WilsoD, que M. Poley a bien voulu consulter de ma part, que je dois l’explication de ce texte énigmatique où les Purânas sont désignés d’après la première lettre de leur nom, comme il suit : T^ « les deux qui conunencent par ma, • i^ « par hha ; » snizf « les trois qui commencent par ha, etc. » M. Wilson a très-ingénieusement rétabli ce texte altéré.

^ L*énumération que donne le présent extrait du Dévibhàgavata, mérite quelque attention à cause des différences conmie à cause des ressemblances qu’elle présente avec quelques autres listes. Je remarquerai d’abord qu’on laconnaissait déjà par la notice succincte d’un manuscrit du Dévibhàgavata, qui se trouve indiqué dans le catalogue de la collection Mackenzie, rédigé par M. Wilson. {Mack. Coll 1. 1, p. 48.) U Ittte de M. Wil son diffère cependant sur un point de la nôtre, en ce qu’elle attribue au Gàruda Puràna quarante-neuf mille stances au lieu de dix-neuf mille que donne le manuscrit de notre traité, lequel est en ce point d’accord avec la seconde des deux listes du Bhâgavata dont je vais parier tout à l’heure. Cette différence, qui peut paraître sans intérêt, doit être cependant remarquée, parce « pie si on adoptait le chifiBre donné par M. Wilson, on aurait pour le nombre total des stances des dix-huit Purànas, le chi£&e de quatre cent sept mille cent, chiflBre qui s’accorde exactement avec celui qui est assigné, par plusieurs passages des Purânas eux-mêmes, à la collection totale. Avec le nombre de dix-neuf mille, au contraire, la somme totale des stances ne s’élève qu’à trois cent soixante et dix-sept mille cent De toutes