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PRÉFACE.

fin, et il est souvent difficile à lire, tantôt parce que l’encre a surabondé et a fait disparaître les traits distinctifs des lettres, tantôt parce qu’elle n a que faiblement marqué sur le papier dur et résistant quemploient les Hindous pour leurs impressions. Malgré ces imperfections légères, ce volume est d’une belle exécution, et il ma été d’une grande utilité dans le cours de mon travail. Les recherches n y sont cependant pas faciles, parce que les stances y sont imprimées sans autre distinction que le chiffre qui en marque l’ordre, et qu’elles sont, comme dans les manuscrits, confondues les unes à la suite des autres sur toute la longueur de la ligne, laquelle en contient quelquefois plusieurs. L’édition est en général correcte ; et une particularité digne de remarque, c’est quelle se rapproche plus du manuscrit bengali que du dêvanâgari. Nos quatre exemplaires se divisent ainsi en deux classes, formées Tune du manuscrit dèvanâgari que je désigne par A à cause de son ancienneté, et de celui de Duvaucel que je marque D, l’autre du manuscrit bengali que je nomme B, et de l’édition indienne que je distingue par la lettre E. Mais il ne faudrait pas croire que les difiérences qui donnent naissance à ces deux classes, indiquent deux rédactions différentes du Bhâgavata, comme on sait que cela a lieu pour le Râmâyana et pour le Raghuvamça. Ce ne sont guère que des variantes portant d’ordinaire sur des mots isolés, rarement sur la totalité d’une stance, et n’affectant pas le sens d’une manière notable. D n existe, à ma connaissance, qu’ime seule rédaction du Bhâgavata, et les manuscrits que j’ai eu jusqu’ici l’occasion de consulter, s’accordent à nous en donner un seul et même texte.

Je regrette de n’avoir pas eu assez de loisir pendant mon séjour à Londres et à Oxford, où la collation des manuscrits zends a employé tout mon temps, pour mettre à profit les richesses

X.