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PRÉFACE.

par Vôpadêva, fils de.Kêçava, pour Tusage de Hêmâdri, ministre de Râmatchandra, souverain de Dêvagiri ; ce traité est accompagné d’un Commentaire par Madhusûdana. » Or ce Harilîlâ est le livre même que nous avons vu attribué à Vôpadâvaa par le premier de nos trois traités ; c’est, pour traduire littéralement le titre développé qu’il porte, « lïnumération des jeux de Hari, » tels qu’ils sont exposés dans le Bhâgavata. Les détails dont se com|)Ose la notice de Colebrooke ne laissent aucun doute sur les rapports que la tradition, d’accord avec le premier de nos trois traités, établit entre Vopadêva et le personnage qui passe pour l’avoir protégé, npn plus que sur le nom du prince dont ce personnage était le ministre. Ce prince est Râmatchandra qui, d’après les recherches faites par M. Walter EUiot de Bombay, sur un très-grand nombre d’inscriptions recueillies par lui dans le Décan, commença de régner à Dêvagiri en 1 1 9 3 de Çâka, c’est-à-dire en 1271 de notre ère, et qui fut l’avant-demier roi indépendant de la dynastie des Yâdavas, détruite par les Musulmans en 1 3 12 ^*^. Si donc Vopadêva, l’auteur supposé du Bhâgavata, et l’auteur réel de plusieurs ouvrages qui jouissent d’une grande célébrité, est, comme tout nous porte à le croire, le Vopadêva qui passe pour avoir été contemporain de Hêmâdri, ministre du roi Râmatchandra, il a fleuri dans la seconde moitié du xin® siècle, c’est-à-dire à la date même que lui assignent les juges les plus éclairés dans ces matièi^es, Colebrooke et M. Wilson..

La troisième limite, celle au-dessous de laquelle i] me paraît

^ Walter Elliot, Hindû InscripL dans nomme Bâmdeo (ou RâmaDéva] leRàma Joum. ofthe Roy. AsiaL Society, t. IV, p. 26 tchandra même qui fut Tavant-dernier roi

sqq. ; Madras Joum, of Lit Janvier i838, deDêvagill. (Briggs, Ferishta, 1. 1, p. 3o4 ;

p. 197 et 200. Je trouve ici un exemple Prinsep, Useful Tables, 2* part. pag. 126.)

frappant de la confusion de noms que je Voyez encore Taylor, Orient, hist. manuscr.

signalais dans la note précédente. Ferishta t. II, p. 9g.