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DU BUDDHISME INDIEN.

l’Inde et très-probablement au Kachemire ; car les titres sanscrits de ces divisions me semblent établir que les ouvrages qu’elles embrassent ont été primitivement composés en sanscrit. La grande distinction de la Kriyâ (l’action) et du Yôga (la méditation) est, on le sait, familière au Brâhmanisme.

Puisque je parle ici des Tantras admis au Tibet, je dois faire mention de l’existence d’un monastère de Religieux tantristes, que Georgi décrit ainsi dans son langage pudibond : « Formis anaglypticis carnalium conjugationum duabus atque triginta contaminatum[1]. » Ce monastère se nomme, selon lui, Ra-mo-tchhehi. Ces images seraient-elles les représentations figurées des rites des Tantras ? Ce serait une des traces peu communes dans l’Inde, du moins à ma connaissance, de l’influence des Tantras sur les monuments figurés.

FIN
  1. Alphab. Tib., p. 223.