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NOTICE SUR LES TRAVAUX DE M. EUGÈNE BURNOUF.

1o Un index de Pânini, contenant les axiomes de ce grammairien, disposés par ordre alphabétique, avec renvoi à l’édition de Calcutta, et avec indication de la partie de la grammaire de Bhattodjî où se trouve cité chacun de ces axiomes. Cet Index, que M. Eugène Burnouf avait commencé presque en même temps que ses études sanscrites, et qui est complètement achevé, serait d’un secours très-grand pour tous ceux qui s’occupent de la grammaire sanscrite. Les axiomes de Pânini, au nombre de 3,996, sont aussi obscurs que concis, et l’on a beau posséder à fond la langue dans laquelle ils sont écrits, il faut en faire une étude toute spéciale pour en comprendre les formules presque symboliques. Le travail de M. Eugène Burnouf en aiderait singulièrement l’intelligence. On pourrait le publier tel qu’il est ; il se compose de 687 pages in-4o.

2o Une transcription en lettres latines du Brahma Veivartta Pourâna. Elle s’étend jusqu’au çloka 54 du livre IX, et elle est accompagnée d’une traduction en latin placée au bas des pages. Ce travail est de 1827.

3o Une transcription et une traduction des trois premiers livres de Narasinha, faites sur le même plan et dans la même année.

4o Un mémoire de 30 pages à peu près sur quelques médailles indiennes trouvées à Dehli.

5o Un mémoire sur quelques points de l’ancienne législation civile des Hindous.

6o Des notes sur les digestes hindous.

On ne doit pas s’étonner que la classe des manuscrits relatifs à la langue sanscrite ne renferme pas plus de documents. M. Eugène Burnouf a consacré pendant vingt ans tous ses travaux sur le sanscrit à son cours du collége de France et aux élèves qu’il y a formés. C’est sa parole qui a mis en œuvre et employé tant de matériaux féconds ; voilà comment il en reste si peu dans ses papiers.

Quatrième classe des manuscrits, langue pâlie :

1o Une grammaire pâlie, presque toute faite, et où il n’y a guère d’incomplet que la partie qui concerne les verbes, ainsi que l’indique une note de la main de l’auteur.

2o Une traduction littérale du Sandhikappa, ou théorie du Sandhi dans la grammaire pâlie. Cette traduction avait été faite sur un manuscrit de la collection personnelle de M. Eugène Burnouf ; elle est achevée, et elle renferme 240 pages in-4o.

3o Abhidanappadipika, ou explication des mots, dictionnaire pâli en vers, transcrit en lettres latines et traduit. Ce travail, de 90 pages, accompagné de notes, remonte à 1826.

4o Le Mahavansa, transcrit en lettres latines, et traduit presque tout entier en latin, 273 pages in-4o, de 1826 comme le précédent. M. Eugène Burnouf aurait probablement publié plus tard ce document si important pour l’histoire de Ceylan, si M. Turnour ne l’avait publié et traduit avant lui.

5o Buridatta djataka, ou histoire de l’existence du Boudha Sakyamouni sous la figure du naga Buridatta, copié sur le manuscrit de la Société asiatique de Londres, texte pâli et glose en birman, traduit avec explication et avant-propos ; 520 pages in-4o.