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hommage, bhâsiya, ayant parlé (XVI, 8). Mais il y a lieu de croire que cette dernière forme est la plus rare.


J’ajoute à ces observations une planche contenant l’alphabet pali (no I.), destinée à compléter celui qu’ont donné les auteurs de l’Essai (no II.). Cet alphabet est emprunté à un manuscrit sur olles, faisant partie de ceux que M. Abel Rémusat vient d’acquérir pour la Bibliothèque du Roi. Il porte pour titre Singalese and Malabar alphabet ; mais la comparaison de notre planche avec la seconde de l’Essai suffit pour démontrer l’inexactitude de cet énoncé. L’alphabet nouveau contient une consonne qui manquait à celui de l’Essai, le d cérébral que les auteurs n’avaient pas trouvé dans les textes. On remarquera une différence dans la forme du th cérébral de ma planche, et de celle de l’Essai. Je crois que l’inexactitude est du côté de la première ; la forme qu’elle donne est celle du groupe tth cérébral, tel que l’ont figuré les auteurs de l’Essai d’après les textes. Notre planche contient en outre une addition nécessaire aux voyelles, celle de l’î long et de l’ long. Les auteurs de l’Essai avaient déjà fait observer, qu’encore bien qu’ils n’eussent pas trouvé ces lettres dans les textes, ce n’était pas une raison pour qu’elles n’existassent pas. J’ai trouvé en effet le mot îdisa semblable. Quant à l’œ et à l’ao donné dans la nouvelle planche, j’ai tout lieu de croire que c’est un emprunt fait à l’alphabet siamois, avec lequel le pali a tant de rapports.