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XXXIX


Ô Sylvius, bénissons les heures effervescentes de l’été qui posent leurs mains régénératrices sur nos corps détendus.

Bénissons le cri perçant de l’hirondelle, nous ne l’entendrons plus longtemps.

Bénissons les soirées bleues où la lune effeuille des roses d’argent et mêle sa fraîcheur éternelle à nos baisers.

Entends-tu le vent nous dire des paroles tendres dans la nuit ? Entends-tu la haie qui tremble de bonheur, l’herbe pâlie qui tressaille ?