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XXXVIII


Parfois, quand mes pieds aventureux étaient las, j’ai abandonné le chemin pour aller m’appuyer au rocher.

Les campanules qui croissent dans les fentes se balançaient au-dessus de ma tête, et la joue contre la pierre, chaude encore du brasier de midi, j’écoutais sangloter une source cachée.

C’est près de toi, maintenant, qu’à la nuit s’arrêtent mes pas fatigués ; c’est contre ta poitrine ardente que ma tête va se reposer, ta poitrine ferme comme la roche dont je voudrais ne jamais plus me détacher.