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XXXII


Il est resté dans ma chambre une odeur fine et flâneuse qui me suit.

C’est l’âme attendrie de nos caresses, voltigeante le long des murs, comme ce papillon de nuit, fait de nacre et d’argent, qui tourne et meurt au pied du chandelier.

Je crains de la chasser, elle émane de ton ardeur, et c’est quelque chose de toi qui s’enfuirait.

J’ai laissé durant le jour le désarroi de la nuit.

J’ai laissé les coussins écrasés, les toiles pendantes, le sillon que ta forme a creusé.