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XXX


Longtemps après le coucher du soleil, ma maison reste blanche dans le soir. Je vais errer sur le chemin où les crapauds lents voyagent vers l’éteule, entre les chardons, avec des mouvements humains.

Je regarde noircir les arbres et verdir le ciel, Vénus y brille seule, je t’attends.

Quand, pour venir me retrouver, tu gravis les coteaux où mûrit la vigne, les prés où s’élèvent les ormeaux, je sais que tu vas plus agile que le chamois.

Ma chair attentive sent ton approche, et ton pas sonore