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XXVIII


Dans le chemin libre de mes années, je marchais fière et je me suis arrêtée.

Mes pas affranchis ne suivaient que leur fantaisie, tu as emprisonné mes chevilles dans des liens de soie.

Mes yeux guetteurs interrogeaient toute la vie, ils ne voient plus que toi.

Mes doigts actifs sont demeurés inertes dans tes doigts.

Ma bouche ne chante plus que la joie que tu m’as donnée.

Et je resterai ta captive, comme la tanche prise aux