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affluent à tes tempes parées d’un éclat solaire, des rayons y serpentent comme sur les avoines trembleuses et les blés murmurants.

Et quand je m’endors en te gardant entre mes bras, la lèvre posée sur la soie tiède et mystérieuse, la soie vivante de tes cheveux, des songes troublants passent dans mon sommeil.

Sous un portique de marbre blanc, rendu vermeil par les brûlants étés de Grèce, tandis que meurent des violettes sur les dalles bleues, une princesse amoureuse laisse tomber pour moi sa tunique flottante aux plis nombreux, sa tunique blonde, couleur de safran.