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XIV
Ta voix m’est plus douce que la plus douce des cantilènes. Elle parle au-dedans de moi, elle filtre dans les profondeurs de mon être qui t’adore, elle glisse insinuante sur ma pensée et l’arrête charmée.
D’où vient-elle, Sylvius, de tes lèvres ou de mon amour ?
Parle-moi : mes yeux se ferment à t’entendre, le bonheur chante dans tes paroles, le désir les fait palpiter comme les ramiers gémissants ; parle-moi, mes mains tremblent.
Dis-moi ces mots ardents qui sont des étoiles et que la nuit seule écoute entre nous ; dis-moi ces mots d’ombre et