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XIII


Ô Sylvius, je t’ai désiré dans le vent qui m’enveloppe, dans la pluie qui mouille mon front, dans le rayon retrouvé du soleil.

Je t’ai demandé à la terre que battaient mes bras vides, mais tu n’étais pas là.

J’ai vu ton sourire dans les fleurs de la sauge splendide, tes prunelles émerveillées dans l’étang ; j’ai crié vers toi, et mon âme s’est enfuie de ma poitrine en sanglotant.

Car il n’y avait rien de ton haleine pure dans l’air qui touchait mes lèvres, les montagnes nous séparaient, ta vie