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laisse à mes mains la douceur de la soie.

Il y passe le geste lent de tes doigts aimés sur mes paupières lasses quand tu me dis : Dors, maintenant.

Oh, viens mettre tes lèvres qui me possèdent toute sur l’orbe velouté de cette ombre chère.

Elle grandit avec le soir qui vient, elle t’enlace dans ses mailles fines et quand tu te courberas sur ma face extasiée, où s’obscurcissent les lacs noirs de mes yeux, haletant tu y plongeras tes prunelles lumineuses qui enchantent ma nuit.