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IV


Cette nuit, tu as pris ma tête entre tes doigts impérieux et tu disais, les dents serrées : Ne bouge pas.

Et je me suis abandonnée, le front cerclé par la couronne ardente qui se rétrécissait.

Pourquoi n’as-tu pas enfoncé les ongles plus avant ? Je n’aurais pas bougé et la douleur, venue de toi, serait entrée délicieusement dans ma chair.

Ton désir jeune et délirant peut rompre mes muscles, courber mes os, me faire râler d’angoisse, je suis ta chose, Sylvius, ne laisse rien de moi, puisque ma volonté s’en est