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III


J’ai regardé ton corps debout, simple et altier comme un pilier d’ivoire, ambré comme un rayon de miel.

Je l’ai regardé, les mains croisées sur mes genoux, sans l’effleurer, dans la contemplation fervente de sa splendeur, et je l’ai aimé avec mon âme plus passionnément.

Je me sens presque craintive, dominée par ce rythme qui chante à mes sens une mystérieuse musique ; je m’exalte silencieusement devant ce poème de grâce virile, d’élégance hautaine, de victorieuse jeunesse.

Ô Sylvius, dis-moi que tu me donnes toute ta beauté.