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II


Parce que l’amour a noué nos corps de ses mains divines, comme les enfants nouent les tiges qu’ils arrachent aux prés, parce que nos vies se sont mêlées comme se mêlent les eaux chantantes, je consacre à ta jeunesse un hymne enivré.

Je dirai la lumière de tes yeux, la volupté de ta bouche, la force de tes bras, l’ardeur de tes reins puissants et la douceur tiède de ta peau, blanche et dorée comme la clarté du soleil.

Je dirai l’emprise de tes mains longues qui font à ma