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C


Sylvius, il n’y a pas d’hiver où tu respires, ta tête blonde est un printemps.

Durant mon long voyage, mes yeux sont restés attachés à ton regard, comme à l’étoile qui marque le chemin et me voici.

J’aperçois la vallée qui mène à ta demeure, je sens tes lèvres dans le vent.

Il est proche le jour où ton front s’inclinera vers le mien, où tu me diras de la voix tendre et basse et enivrée qui fait trembler mon âme : Tu es là.