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XCVII


J’ai faim.

Qu’est devenu ce grand fruit d’or qui apaisait mon envie ?

J’ai soif.

Quand me sera-t-elle rendue, la coupe vivante de ta bouche, la coupe aux contours enrichis de ton sang, où je buvais ton âme aussi douce que l’eau ?

J’ai froid et c’est la nuit… Ma vie où es-tu ?

Quelle heure me donnera ta chair brûlante et le clair foyer de ton cœur, pour tendre mes mains à la flamme ?