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LXXXVIII


Les taureaux s’avancent dans le soir, conduits par leurs gardiens sur des chevaux à robe blanche.

La route est claire, ils sont là plus de cent.

Et le métal doré des eaux éclate lorsque bondissent les bêtes lourdes, dans les étangs.

Les ajoncs plient sous les sabots terribles, et les chevaux d’argent, ainsi que des rayons de lune, fendent le ténébreux troupeau.

Sylvius, auprès de moi c’est le danger qui passe. Je ne crains que celui de perdre ton amour.