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LXXXVII


Me voici allongée au bord de la grève, les paumes aplaties sur le sable que je caresse comme un pelage soyeux.

Sur ce rivage de légende, pour venir écouter le cantique des vagues, à l’ombre des tamaris et des buissons bleus, j’ai traversé l’île fiévreuse où les béliers broutent les touffes rondes des anganes, où les taureaux aux belles cornes, enfoncés jusqu’aux jarrets dans les paluzes, tendent leurs mufles baveux vers les plates solitudes.

Les hérons aux ailes de fer et les flamants dont le col