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Que mes pieds soient las, il n’importe, je dois errer.

Mais, comme les maîtres tout-puissants de l’empire voyageaient avec leurs richesses, j’ai emporté la statue que j’adore, et malgré la fatigue des routes, mes mains gardent ce fardeau précieux.

Aux carrefours où je m’arrête, elle se dresse, plus belle toujours, sur l’autel blanc du souvenir et pieusement, à ses pieds, vont expirer les fleurs rustiques et les humbles rameaux, que je moissonne en cheminant.