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LXXXIII


Sylvius, plus que jamais je t’aime et je marche solitaire.

Le fleuve m’abandonne, ses eaux, qui ont passé sous tes yeux, vont se perdre, je leur ai dit adieu.

Voici la route en sable doux ; des barques ancrées sur le canal bleu ont un grincement plaintif, qui redemande les vagues hautes et le large horizon.

Dans la plaine grise volent des mouettes, le vent accorde ses harpes par-dessus les tamaris, d’âcres parfums s’affirment sous les rayons du soleil, et maintenant c’est la mer.