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LXXV


Près de la maison où je reposais, cette nuit, en pleine jeunesse, deux amants se sont tués.

Ensemble, ils ont vidé la coupe et demandé au poison libérateur la fin de leurs souffrances.

J’ai regardé la fenêtre close de la chambre mortuaire et j’ai songé :

Moi aussi, j’aimerais mieux te voir mort qu’à une autre et le front calme dans l’éternel sommeil, plutôt que rayonnant d’un bonheur qui me serait volé.