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LXIV


Tu m’as dit : « Je ne suis pas digne ». Et ton front se dérobait.

Mais mon baiser l’a reconquis, il a glissé sur ta tempe douce et dorée où dorment des enchantements.

Que sais-tu de toi-même ? Rien.

Tu ignores le charme et la fraîcheur qui jouent autour de ta beauté.

Tu ignores ton rire, pareil à celui des fontaines.

Tu n’as pas vu le nimbe éclairant qui ceint ta tête aux heures que je voudrais mortelles, tant elles me donnent de bonheur.