Page:Burnat-Provins - Le Livre pour toi, 1907.pdf/143

Cette page a été validée par deux contributeurs.



LXI


Oh ! être dans tes mains comme une chose toute petite que tu emporterais partout.

Être l’eau que tu bois, la fleur que tu respires, l’air qui baigne ton front.

Ne plus rien gouverner dans le corps ni dans l’âme, oublier que je vis pour sentir mieux ta vie chanter en moi.

Mon cœur brûle à tes pieds comme un encens d’Asie ; que ne suis-je plus légère que la fumée, plus subtile que le parfum pour t’envelopper tout entier.

Sylvius, que feras-tu à travers les jours de cet être