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LVIII


Je ne te dirai plus combien je t’aime, Sylvius, je ne sais plus.

Je poserai ma joue sur l’écorce du chêne, l’arbre de force et de fierté, je lui dirai : Que ta feuille s’envole pour lui porter l’orgueil de mon amour.

J’irai vers le bouleau délicat qui palpite, l’arbre rêveur comme un rayon de lune, je lui dirai : Que ta feuille s’envole jusqu’à celui qui a tout mon amour, pour lui en dire la douceur.

J’irai vers l’alizier qui se dore en automne, l’arbre aux