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LVII


Je ne sais pas de chant plus suave, de musique plus divine que les paroles d’amour qui montent de ton âme.

J’ai écouté le vent des jours, le vent des nuits, son cantique ou ses plaintes me transportaient. Je l’ai entendu gémir sur la ruine, délirer de joie dans la forêt, aux heures ravies du printemps et murmurer avec tendresse dans les noyers renaissants.

Mais je sais à présent que le vent ne pourrait tout dire.

J’ai écouté les cloches mélodieuses qui rient et se lamentent comme nos joies et nos douleurs, les cloches qui