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amant, plus doux que la douce pervenche ; sa bouche y fleurit comme le pavot pourpre et la clarté de son front répand la joie dans mes parterres.

J’y cueille des fruits merveilleux que ne paierait point un trésor, et contre tout l’or de la terre je ne voudrais les échanger.

C’est ainsi que j’ai rêvé, étendue sur l’herbe rousse, là-bas au pied de la ruine.

Alors la pluie est tombée.

Dis-moi, Sylvius, n’est-ce pas là un joli songe, et ce songe n’est-il pas vrai ?