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LIII


Tu descends dans le sommeil comme dans une onde salutaire où baignent tes bras étendus.

Sur une vague onduleuse, ton corps alangui flotte dans le rêve heureux qui naît dans nos caresses, et ta bouche s’offre encore à mon baiser.

Mais je te regarde, je veille sans te toucher.

C’est ma tête inclinée qui met son ombre à ton visage ; c’est sous mes yeux que tu reposes, confiant et magnifique, et dans le grand silence, je n’entends que ton cœur qui bat.

Ô Sylvius, tu peux dormir, tu m’as aimée.