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LII


Sylvius, les fleurs que tu as regardées succombent auprès de moi.

La pluie commence à tomber, hésitante, le jet de la fontaine se cabre sous le fouet du vent, et la chatte angoissée pleure derrière la porte.

Dehors, un pas qu’on entend à peine sur les premières feuilles sèches : c’est l’automne qui vient.

Plus de longs crépuscules ni de robes légères, plus de chants entendus par la fenêtre illuminée.

La nuit est épaisse, je sais que je la passerai solitaire.