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XLVIII


Maintenant, je puis marcher légère, j’ai mis toute ma vie aux mains de mon amant.

Les roses n’ont plus d’épines, les chemins plus de pierres, le ciel plus de nuages, les jours plus d’ombre lourde.

Chante, chante ma vie aux mains de mon amant.

J’attendrai le printemps la bouche sur sa bouche,
je dormirai l’été près de lui sous les arbres,
je boirai sur sa lèvre le jus des fruits d’automne,
je rirai de l’hiver entre ses bras ardents.