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XLIII


En te quittant, je suis allée vers le lac ensommeillé où la ruine se mire.

Une seule étoile y tombait comme un caillou de lumière, et les vapeurs du soir flottaient, voiles de mortes cherchant une forme perdue.

Tout était triste et grand et doux, dans le soir finissant.

Ô Sylvius, pourquoi nous être séparés !

Avec les brumes, ton adieu planait comme un mélancolique oiseau noir, et les ondes de ta voix glissaient sur l’eau rêveuse qui fait songer à la mort.