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Par la percussion, il n’est guère possible, dans la plupart des cas, de recueillir des modifications possédant quelque valeur ; car, au début, les lésions pulmonaires sont à peine formées, et par suite incapables d’apporter des changements dans la résonnance ; du reste, elles sont le plus souvent disséminées, ce qui est une cause de la conservation de cette dernière. Mais si, au lieu d’être distribuées dans les différents points du poumon, elles se sont concentrées à la superficie de cet organe et se trouvent agglomérées, la résonnance est diminuée là où elles existent, parfois même abolie.

En même temps qu’on fait usage de la percussion pour juger de la plus ou moins grande sonorité de la poitrine, on découvre quelquefois des points qui sont douloureux ; cela peut faire supposer la présence de tubercules dans les parties du poumon et de la plèvre correspondants : le plus souvent ces douleurs sont l’effet d’un trouble nerveux, sympathique, une véritable pleurodynie.

Quand on pratique l’auscultation, on obtient des résultats très divers : Dans la majorité des cas, le murmure respiratoire est sec et comme râpeux ; d’autres fois il est inégal, c’est-à-dire fort dans certains points et faible dans d’autres ; là où la résonnance a été remplacée par la matité, il est absent, là aussi se fait entendre le bruit de souffle. Le râle sibilant muqueux n’est pas rare à cette période de la phthisie.

En examinant l’appareil circulatoire, on s’aperçoit que les battements du cœur sont forts, ce qui semblerait indiquer que ce dernier organe doit redoubler d’efforts pour lutter contre l’état d’obstruction où se trouve le poumon, état qui s’oppose au cours du sang. Le pouls est lui-même fort et accéléré.