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Les bêtes de travail, bien que moins exposées à la phthisie que les précédentes, en sont aussi souvent affectées vers leur déclin ; l’affection, au contraire, est rare chez les animaux des races de boucherie qui vont mourir sous le couteau avant même d’avoir acquis leur entier développement.

La constitution de l’animal fournit des indices non moins importants que ceux tirés de son origine, de son âge et de son service. En général, le bœuf phthisique a le garrot étroit, la côte aplatie, la poitrine peu descendue, ce qui fait que ses membres antérieurs paraissent trop longs, et que son poitrail semble serré entre les deux épaules. — Son flanc est long et creux, et son ventre pèche par excès ou défaut de volume ; sa robe est claire comparativement à celle des autres individus de sa race ; ses tissus sont lâches ; il est mou, indolent au travail ; et si parfois il témoigne de l’énergie, elle est peu durable ; pour peu que la contraction musculaire se soutienne, elle amène bientôt la sueur, la lassitude ; tout enfin, chez le phthisique, dénote une constitution débile, une dégénération bien propre à préparer l’invasion de ces maladies organiques qui n’ont d’autre issue que la fin prématurée des êtres qu’elles atteignent.

J’ajoute que le bœuf phthisique manque de gaîté et d’animation, qu’il consacre à son repas plus de temps que le bœuf en santé, qu’assez souvent il offre un léger météorisme après l’ingestion des aliments et qu’il est sujet à des alternatives de diarrhée et de constipation ; enfin, s’il est appareillé, il est ordinairement le moins gras de la paire. Sans doute, il n’y a là que des nuances ; mais, si faibles, si fugitives qu’elles soient, elles n’échappent pas à l’observateur exercé, surtout lorsqu’elles sont en corrélation avec les autres caractères qui ont été précédemment exposés.

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