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D’ailleurs, loin d’être le signe constant de la phthisie, il ne se fait remarquer que par exception, alors, par exemple, qu’il existe des cavernes versant leur produit dans l’intérieur des bronches. On ne doit donc pas considérer le râle sibilant muqueux comme un indice certain de l’affection qui nous occupe, s’il n’est pas possible de lui adjoindre d’autres symptômes.

Bien que les lésions de la phthisie aient pour siége de prédilection le poumon, il n’en est pas moins vrai qu’il se produit, outre les altérations de cet organe, des phénomènes sympathiques qui jouissent d’une certaine valeur en corroborant les inductions auxquelles conduisent les symptômes essentiels. Il est aussi des signes tirés de l’âge, du service, de la constitution et de l’origine de l’individu, que l’on doit prendre en considération.

Dans tous les cas, pour qu’il soit possible d’affirmer l’existence de la phthisie, il faut au moins constater :

1o La toux sèche et persistante ;

2o Le murmure respiratoire sec et comme râpeux ;

3o La sensibilité de la colonne vertébrale en arrière du garrot ;

4o L’accélération de la respiration.

Ce sont là quatre symptômes qui sont constants dans la phthisie pulmonaire la plus légère ; ils ont une valeur absolue en l’absence des phénomènes morbides caractérisant les inflammations aiguës des organes respiratoires.

Ils sont, il est vrai, communs à d’autres affections ; en effet, la toux sèche et persistante se fait entendre dans le cas de bronchite et de laryngite au début ; elle est aussi commune à l’emphysème pulmonaire.

La sensibilité de la colonne vertébrale se fait aussi remarquer dans le coup d’air, la pneumonie, dans la fièvre charbonneuse et autres maladies.