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3o La phthisie, même assez avancée, est quelquefois accompagnée de difficulté dans la déglutition, de cornage ou même encore de météorisme ; ce dernier symptôme est produit par la compression de l’œsophage à l’endroit de son passage entre les deux lobes pulmonaires ; cette compression est exercée par des amas tuberculeux. Le cornage et la difficulté dans la déglutition sont occasionnés par la gêne des nerfs récurrents, à la suite de l’augmentation de volume des ganglions lymphatiques situés sur leur trajet ; l’excès de volume de ces mêmes ganglions est produit par le dépôt, au sein de leur masse, de matière tuberculeuse.

4o La phthisie déjà existante, peut être suivie de nouvelles invasions pouvant la faire confondre, soit avec une bronchite, soit avec une pneumonite ou une pleurite. Lorsque les animaux succombent, ils présentent des lésions très variables : ce sont des tubercules ramollis, ulcérés même, passés à l’état crétacé et enkysté, ce sont les plus anciens ; ceux qui sont le résultat des dernières invasions sont représentés par des granulations grises ou blanches.

5o Il peut arriver que la phthisie soit très légère et constituée seulement par quelques petits tubercules disséminés ; ils se ramollissent et s’ulcèrent quelquefois, et les petites cavernes qui en résultent peuvent se cicatriser, quand il y a eu élimination de la matière ramollie.

6o Phthisie calcaire. — Outre les variétés qui précèdent, Delafond a cru devoir en établir une autre à laquelle il accorde la dénomination de phthisie calcaire. Cette variété se caractérise par une toux sèche, profonde et rauque, et par l’absence du murmure respiratoire dans les parties du poumon qui sont envahies. À l’autopsie, on trouve des tumeurs arrondies, dures, ayant le volume d’une noix et quelquefois